Les Mythes de la Consommation en France

Cependant, les données bancaires nous offrent un aperçu sur la manière dont les gens font leurs achats, et nous révèlent de fausses idées concernant les habitudes d'achat en France.

Notre dernière étude répond aux questions ci-dessus et clarifie quelques tendances de dépenses que nous avons toujours cru vraies.

Quel est le mois le plus dynamique pour les salles de sport ?

Contrairement à ce que vous pourriez imaginer, la majorité des Français ne s'inscrivent pas en janvier, mais plutôt en septembre, après les vacances d'été ! En étudiant le ratio mensuel de nouveaux clients (pas d'achat en salle de sport sur les 3 derniers mois), septembre a le plus grand ratio de nouveaux clients (9,4 %), ce qui dépasse le mois de janvier (7 %).

Les mois d'avril (8,7 %) et de mai (7,3 %) ont également des ratios de nouveaux clients plus élevés que ceux de janvier. Cela pourrait indiquer une tendance des citoyens français à vouloir se remettre en forme avant l'été, puis à reprendre les poids en septembre pour éliminer les excès des vacances, ou la volonté de commencer la nouvelle année scolaire avec de bonnes résolutions. Une chose est certaine : aller à la salle de sport n'est pas la priorité des gens en juillet ou en décembre, ce sont les mois qui ont enregistré la plus faible acquisition de nouveaux clients en 2023 (5,2 %).

Quel est l'engagement des adeptes de la salle de sport ?

En moyenne, un abonnement à la salle de sport s'étend sur 3,6 mois. Néanmoins, la période d'inscription a un impact sur la durée de l'inscription. Ainsi, les personnes s'inscrivant en septembre tendent à rester plus longtemps que ceux s'inscrivant avant l'été (4,1 mois de durée d'abonnement en moyenne pour une inscription en septembre vs 3,5 mois en moyenne pour une inscription en avril-mai).Les inscrits avant l'été restent moins longtemps en salle de sport, motivation éphémère centrée sur les vacances à venir ou raison économique car absent pendant l'été ?

Les sportifs consomment-ils moins de fast-food que la moyenne ?

La réponse est non ! Non seulement les clients des salles de sports sont plus nombreux à consommer dans des enseignes de Fast Food (97% des clients de salles de sport consomment dans des Fast Food vs 87% parmi la moyenne des consommateurs Français) mais ils dépensent également plus pendant la période où ils fréquentent une salle de sport.

Ainsi, depuis leurs inscription en salle de sport, ils dépensent 6,7 € de plus dans les Fast Food qu'avant de s'inscrire (96,7 € contre 103,4 €).

Pourquoi cet intérêt pour le Fast Food ? Nous ne pouvons pas en être certains, mais les personnes fréquentant les salles de sport tendent à être plus jeunes, citadines (Fast Food à proximité) et nous supposons aussi que pratique de sport peut déculpabiliser les clients d'enseignes de Fast Food.

Les Français consommant du bio alimentaire ont-ils une empreinte carbone plus faible que la moyenne ?

En examinant les options de voyage choisies par les consommateurs de bio réguliers (ceux qui ont acheté au moins deux fois par mois dans les derniers 12 mois), nous obtenons un aperçu de leur empreinte carbone. Utilisent-ils plus souvent des options écologiques comme le train, le bus ou le covoiturage ?

Lors de la comparaison des meilleurs clients bio, c’est-à-dire les clients réalisant au moins deux achats mensuels dans ces enseignes, avec la moyenne des consommateurs étudiés, il y a une nette préférence pour les trains, puisque plus que ¾ ou 85 % des meilleurs clients bio ont acheté un billet de train l'année dernière contre 67 % pour le consommateur moyen.

Au-delà d’une conscience écologique, les revenus peuvent aussi expliquer les choix de transports plébiscités. En effet, les meilleurs clients bio voyagent plus fréquemment que la moyenne des Français. En comparant la fréquence d'achat des deux groupes au cours des 15 derniers mois, les meilleurs clients bio ont réalisé en moyenne 20,4 achats de voyages “verts” (train, covoiturage et bus) contre 14,2 achats de notre référence, mais ont également utilisé des compagnies aériennes low cost plus souvent que le consommateur moyen (3,8 fois contre 3,3 fois).

Ce qui peut encore confirmer la croyance que les clients bio de premier plan ne sont pas nécessairement plus soucieux de l'écologie, mais disposent de plus de moyens est le fait que moins de ces clients bio utilisent des options de covoiturage comme BlaBlaCar et les bus longue distance que le consommateur moyen (-13 %), et un pourcentage plus élevé voyage avec des options de voyage aérien premium comme Air France (+91 % par rapport au consommateur moyen).